Le statut de consultant en portage salarial attire de plus en plus de freelances qui souhaitent conjuguer indépendance et protection sociale. Parmi les avantages notables, la possibilité de bénéficier des droits au chômage en fait un choix particulièrement attractif, surtout comparé à la micro-entreprise ou à d’autres formes d’activité indépendante, qui, eux, ne génèrent pas de droits France Travail.
Depuis l’ordonnance du 2 avril 2015 relative au portage salarial, les travailleurs en portage salarial peuvent, sous certaines conditions, toucher le chômage au même titre que tout salarié classique. Dès lors que les cotisations chômage sont versées par la société de portage à l’URSSAF, le consultant porté ouvre des droits auprès de France Travail (ex-Pôle emploi).
Le cumul portage salarial et chômage est également possible : un salarié en portage peut percevoir une partie de ses allocations de chômage (ARE) tout en exerçant une activité en portage salarial, jusqu’à épuisement de ses droits.
Dans cet article, Altros vous explique comment bénéficier de l’assurance chômage en portage salarial, quelles sont les conditions d’éligibilité, comment se fait le calcul de l’indemnité, et ce qu’il faut retenir sur le cumul ARE (Aide de Retour à l’Emploi) et salaire en portage.
Quels sont vos droits au chômage en portage salarial ? L’essentiel à retenir
✅ Le portage salarial ouvre des droits au chômage, sous les mêmes conditions que n’importe quel contrat de travail salarié (CDI ou CDD).
✅ Vous pouvez cumuler une activité en portage salarial avec le versement d’allocations chômage (ARE), sous conditions.
✅ Les revenus en portage salarial sont pris en compte pour calculer vos droits et le montant de votre allocation chômage.
✅ La durée d’indemnisation dépend du nombre de jours travaillés en portage et de l’âge, elle peut aller jusqu’à 36 mois.
✅ Pour percevoir les allocations de chômage après une mission, il faut répondre à des conditions précises (attestation employeur, durée minimale d’activité, etc.).
✅ Une déclaration mensuelle à Pôle emploi (aujourd’hui France Travail) entre le 28 et le 15 du mois est obligatoire, y compris pendant la période de cumul.
⚠️ Les règles ont évolué en 2023, rapprochez-vous de France Travail pour un calcul exact de vos droits.
Portage salarial et indemnités chômage : comment ça fonctionne ?
Un consultant en portage salarial a les mêmes droits à l’assurance chômage qu’un salarié classique, sous réserve de remplir certaines conditions. Cela signifie qu’à la fin d’un contrat de portage salarial, vous pouvez percevoir des allocations chômage si vous avez suffisamment travaillé et cotisé.
Depuis l’ordonnance du 2 avril 2015 relative au portage salarial, ce droit est pleinement reconnu, à condition que :
- Vous soyez titulaire d’un contrat de travail (CDD ou CDI de portage salarial) signé avec une société de portage,
- La société ait bien déclaré votre activité à l’URSSAF,
- La société de portage ait bien versé les cotisations sociales dont celle de France Travail.
Cela concerne aussi bien :
- Les consultants en CDD de portage salarial qui terminent une mission,
- Que ceux en CDI de portage salarial en cas de rupture de contrat (rupture conventionnelle, fin de période d’essai…).
Cumul portage salarial et chômage : c’est possible ?
Bonne nouvelle : vous pouvez bénéficier du cumul des allocations chômage (ARE) avec vos revenus en portage salarial.
Ce dispositif a été conçu pour encourager la reprise d’activité, même partielle et/ou ponctuelle.
Conditions pour cumuler ARE et portage salarial :
- Être toujours inscrit comme demandeur d’emploi auprès de France Travail (anciennement Pôle emploi),
- Actualiser chaque mois sa situation en ligne (nombre d’heures travaillées et salaire brut perçu),
- Ne pas dépasser le plafond de cumul (ancien salaire brut mensuel).
Exemple : si votre ancien salaire brut était de 3 000 € et que vous gagnez 1 500 € en portage, France Travail vous versera une partie de vos allocations sur des droits acquis pour compléter votre revenu.
Le cumul ARE et salaire est possible jusqu’à épuisement des droits précédemment acquis. Cette mesure donne un véritable atout à la solution du portage salarial, en comparaison aux autres statut d’indépendant.
Quelles conditions pour ouvrir des droits au chômage en portage salarial ?
Voici les critères que vous devez remplir pour bénéficier des droits au chômage :
✅ Une déclaration préalable à l’embauche (DPAE) transmise par la société de portage ;
✅ Un contrat de travail en portage (CDI ou CDD) signé avec la société de portage ;
✅ Des cotisations sociales et chômage prélevées sur vos bulletins de salaire et versées à l’URSSAF ;
✅ Une activité suffisante : au moins 130 jours travaillés (ou 910 heures) sur les 24 derniers mois, ou 36 mois si vous avez plus de 53 ans ;
✅ Une fin de mission officielle ou une rupture de contrat de travail validée, avec délivrance d’une attestation employeur.
En résumé, plus vous avez travaillé, plus vous avez cotisé, plus vos droits seront importants.

Comment est calculé le montant de votre allocation chômage ?
France Travail calcule votre allocation de retour à l’emploi (ARE) à partir du salaire brut perçu en portage salarial au cours des 24 derniers mois (ou 36 mois si vous avez plus de 53 ans). Ce montant est divisé par le nombre de jours calendaires travaillés, ce qui permet de déterminer votre Salaire Journalier de Référence (SJR).
Ensuite, deux formules sont appliquées. La plus favorable pour vous est retenue :
- 57 % du SJR
- ou 40,4 % du SJR + 11,84 €
Exemple : si votre SJR est de 80 €, vous pourrez recevoir jusqu’à 45,52 € par jour au titre de l’ARE.
Important : certains éléments comme les périodes de congé maternité, arrêt maladie, intercontrats ou rupture conventionnelle peuvent influencer ce calcul. Il est recommandé de vérifier vos droits directement avec France Travail.
Quelle est la durée d’indemnisation au chômage en portage salarial ?
La durée d’affiliation est la durée minimale de travail pour pouvoir ouvrir ou recharger des droits à l’assurance chômage et être indemnisé. Cette durée est actuellement fixée à 6 mois sur les 24 derniers mois jusqu’à 53 ans et sur les 36 derniers mois après 53 ans.
La durée de l’ARE a été réformée en 2023 et se décline comme suit :
| Durée de l’aide de retour à l’emploi (ARE) | ||
| Âge à la fin du contrat | Avant février 2023 | Depuis février 2023 (réforme) |
| Moins de 53 ans | 24 mois max (730 jours) | 18 mois max (548 jours) |
| 53 à 54 ans | 30 mois max (913 jours) | 22,5 mois max (685 jours) |
| 55 ans et plus | 36 mois max (1 095 jours) | 27 mois max (822 jours) |
Pour un calcul précis et à jour, consultez la page officielle de France Travail.
Que se passe-t-il à la fin d’un contrat de portage salarial ?
A la sortie de votre contrat de travail et quel que soit le mode de sortie (fin de CDD, rupture conventionnelle, démission, …), votre société de portage vous remet :
- Une attestation employeur France Travail,
- Un solde de tout compte,
- Et les documents nécessaires pour demander l’ouverture de vos droits.
Si vos droits au chômage ne sont pas épuisés, vous pouvez :
- Soit percevoir vos indemnités ARE,
- Soit cumuler allocation + nouveaux revenus en portage, si vous relancez une mission.
Le portage salarial : la meilleure protection sociale pour les freelances
En plus du chômage, le statut de salarié porté vous offre une couverture complète :
- Assurance maladie
- Complémentaire santé et prévoyance
- Droits à la retraite
- Bulletin de salaire, cotisations à jour
- Simplicité administrative
- Protection juridique via le contrat de travail
Et surtout : vous restez libre de choisir vos missions, vos tarifs, votre emploi du temps. Le portage salarial permet de travailler en autonomie tout en sécurisant sa situation.
En résumé : pourquoi choisir le portage salarial pour sécuriser ses revenus
En tant que freelance, vous pouvez être libre dans vos missions tout en étant protégé comme un salarié.
Le portage salarial permet :
- De bénéficier d’un cadre clair et sécurisé,
- D’ouvrir des droits au chômage,
- De cumuler vos revenus avec vos allocations ARE (Aide au Retour à L’Emploi),
Chez Altros, nous accompagnons chaque consultant en portage salarial dans la gestion de ses missions et de ses droits sociaux, et ce jusqu’à sa sortie, y compris sur les démarches auprès de France Travail.
