Découverte du Lean Management

Article publié le 30 avril 2018
mindmap lean management

Un peu d’histoire Lean …

Début des années 70, Toyota a mis au point un système interne de production qu’il appelle TPS (Toyota Production System). A l’inverse du Fordisme où l’appareil de production était maître de l’organisation du travail, Toyota développe un système où les chaines de production fonctionnent à hauteur des besoins de l’entreprise, l’opérateur étant au centre de l’organisation. Le TPS se révèle très vite bénéfique et positionne Toyota comme leader mondial sur le marché de l’automobile. Le monde industriel s’intéresse alors à ce système et élabore le Lean Management, qui fleurit depuis 1987 dans les entreprises occidentales.

Le Lean Management, rien que des techniques ?

Dans toute organisation, les pertes et les immobilisations superflues sont des bénéfices potentiels ; les éliminer constitue un gain. Le Lean Management est un ensemble de techniques (5S, 3M, Kaizen, Six-Sigma, …) visant à réduire les gaspillages : temps d’attente, traitements inutiles, stocks intermédiaires, déplacements, non-qualité… Véritable projet d’entreprise, le Lean base son succès sur le développement du facteur humain. Il se décline en Lean Production, Lean Management, Lean Manufacturing, Lean Office, Lean Thinking, …

Le Lean en 5 points

Pour définir le lean management, on peut retenir 3 principes :

  • Supprimer toutes les valeurs non ajoutées
  • Fabriquer bon du 1er coup
  • L’opérateur au centre du système
  • La recherche de 0 variabilité (des process les plus répétitifs possibles pour être sûr d’obtenir le même résultat à chaque fois)
  •  Un projet n’est jamais fini (amélioration continue)

Quelques exemples d’application du Lean Management

si on synthétise, les maîtres mots sont  fluidité et régularité !

Pas de surproduction !
On a besoin de 20 pièces, on lance la chaine de production pour 20 pièces. Pas plus car après cela entraine du stockage.
Une bonne gestion des stocks
Trop de stocks nécessite de passer du temps sur de la marchandise en sommeil. Trop peu de stock ne permet pas de répondre au service client. L’idéal est donc de maintenir les stocks intermédiaires à un niveau raisonnable. Pour cela, on met en place des indicateurs visuels (couleurs), qui alertent sur l’atteinte du stock minimum vital ou du stock maximal à ne pas dépasser.
Déplacement optimisé
On réduit tous les déplacements qui représentent perte de temps, dépense d’énergie, fatigue humaine et possible source d’erreur.
Un problème ? Une solution immédiate !
Sur les chaines de production, la résolution des problèmes au plus près du terrain, impliquant les opérationnels  tout autant que les responsables, est un premier changement d’envergure. Chaque opérateur a la possibilité de tirer une cordelette pour stopper la chaine de production en cas de problème détecté. Il a à portée de main une liste de responsables qu’il peut contacter (service qualité, bureau d’études, services techniques, …). Ces personnes d’encadrement ont pour obligation de venir immédiatement sur le site de production pour résoudre le problème. La prise d’initiative de l’opérateur est ainsi favorisée.

Quelles questions posent le Lean ?

La chasse au gaspi est plutôt une pratique fédératrice. Dire que l’on supprime tout ce qui est sans valeur ajoutée est déjà plus délicat …. Quel sens donne-t-on au mot valeur ? Valeur d’usage, d’échange ou d’estime ? Que considère-t-on comme superflu et perte de temps ? Les êtres humains ont-il les mêmes besoins pour être productifs ?

Pour être accepté, le Lean management doit faire émerger de vraies démarches participatives, incluant le champ des conditions de travail. Exigeant la polyvalence et la polycométence, il doit prendre en compte l’évolution des compétences, la formation et, au-delà, l’organisation des collectifs et la valorisation de l’individu.

Le Lean management a pu être associé à des démarches de réduction d’effectifs plutôt qu’à  des  démarches d’amélioration continue ! Est-ce qu’un modèle japonais peut s’appliquer de la même manière dans nos civilisations occidentales ?

Ces questions pourront faire l’objet d’un échange de point de vue et de pratiques lors d’une prochaine réunion Réseau Altros !

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